mardi 31 janvier 2012

COMPARAISONS !

Vidéo qui permet de visualiser comment la restructuration des pieds du cheval influe considérablement la locomotion. Pieds nus, il accepte à ce jour de poser ses pieds "à plat", mais pas encore sur les talons, au même titre que nous quand nous marchons. La cicatrisation de ses fourchettes lui permettra à terme, de poser ses pieds correctement, et du coup, il ne compensera plus par des rotations d'épaules, ni de jarrets qui, sur cette vidéo, se sont beaucoup atténués. A ce stade, le travail d’assouplissements n'est entamé qu'au pas, et le trot n'est pris sur des distances très courtes que pour évaluer l'amélioration de la flexibilité.
Il faut prendre en compte que ce cheval ne savait pas (plus) marcher eu pas sans précipiter cette allure, et qu'il n'y avait aucun fléchissement des paturons au poser de chaque membre. Les paturons gardaient un angle voisin de 60°. Le ralenti des allures permet de constater l'évolution de cette flexibilité défectueuse.
Aujourd'hui, les allures se sont améliorées et permettent d'entamer son (re)dressage, sujet d'un prochain "post" !


Quelques photos d'HISTORICO de son arrivée en France à aujourd'hui .

Juin 2006
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Septembre 2007
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Octobre 2010
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Janvier 2012

Janvier 2012
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samedi 28 janvier 2012

Semaine du 23 au 29/01/12

23/01/12
Sortie sur la route au pas exclusivement.
  • le pas continue de s'améliorer en régularité et en flexibilité.
  • l'effet de rêne d'appui donne des résultats satisfaisants pour "redresser" l'inflexion prononcée à gauche
  • les épaules en dedans pour traverser la route deviennent stables, régulières, et sans oppositions
Je crois pouvoir commencer à proposer à Historico les contre-changements de main qui alternent épaule en dedans et appuyer : cela permettra au cheval de fonctionner latéralement dans les deux sens sans changer d'incurvation ni de pli.
24/01/12
Même trajet que la veille, avec quelques départs au trot.
  • continuité dans la qualité du pas qui s'améliore de jours en jours. Par moments de plus en plus fréquents, la flexibilité dans cette allure se fait sentir.
    • cheval qui s'arrondit dans son dos.
    • stabilité à la main
    • cessions de mâchoires
    • régularité des foulées.
  • les transitions au trot, du pas "flexible", sont de bonne qualité.
    • la première foulée se prend avec franchise
    • les foulées suivantes sont stables et régulières
    • le contact à la main est stable et ne perturbe plus le cheval
  • la transition descendante, partant du trot stable et de qualité, n'est pas régulière
    • la cadence du pas est rapide et irrégulière dans le poser de chaque membre : je suppose que le cheval, pour faire cette transition, doit prendre appui plus franchement sur ses talons ; ==> appui sur les talons ==> gêne voir douleur ==> dégradation de l'allure ==> perte de la légèreté à la main ==> "réactions en chaine ! Les talons étant encore fortement "serrés", je pense que les transitions descendantes sont liées à la cicatrisation des fourchettes et à l'ouverture des talons.
    • par contre, après deux à trois foulées, je retrouve un pas régulier, calme et flexible.
  • les pas d'épaule en dedans sont confirmés, stables, et provoquent spontanément la cession de mâchoire si je demande une augmentation d'angle de déplacement.
    • aux deux mains, les foulées sont vraiment de bonne qualité, et je crois qu'elles sont symétriques.
  • alterner épaule en dedans et appuyer
    • sans marquer de temps d'arrêt, passer de l'une à l'autre et de l'autre à l'une des postures met le cheval en difficulté. Je crois qu'il faut, le temps que le cheval trouve son équilibre et utilise au mieux son corps, passer par un temps d'arrêt à la dernière foulée d'épaule en dedans ; puis demander une foulée d'appuyer. Décontracter/remettre en ordre, puis une autre foulée d'appuyer ; etc. …
    • en respectant la progression mentionnée ci-dessus, je pense obtenir des progrès rapides …
    • l'astuce de réussite est dans le fait de bien accompagner la tête pendant ces déplacements latéraux, et de sentir la bouche fréquemment, indice "révélateur" de la décontraction générale et de l'équilibre ; la légèreté à la main sitôt perdue, marquer l'arrêt sans brusquerie, solliciter la bouche, repartir dans le mouvement interrompu.
  • dans les chemins dont le sol est instable, laisser la liberté au cheval d'utiliser son encolure pour s'équilibrer ; les rênes sur le cou me parait le moyen le plus sûr de ne pas gêner le cheval à assurer chacun de ses pas. N'agir sur l'avant-main qu'au cas où l'allure se précipite, ou la trajectoire s'éloigne trop de celle initiale. D'ailleurs, en procédant ainsi, je constate que la qualité du pas est parfois plus marquée que sur le route ! Je ressens le cheval s'étirer beaucoup plus quand il doit passer dans des zones empierrées.
25/01/12
Sortie plus longue que les derniers jours.
Longues séquences de pas entrecoupées de brèves séquences de trot.
  • Le pas : encore des améliorations dans la qualité et la régularité du pas. Je ne désespère pas qu'à terme je puisse récupérer une allure "normale" ! Je crois que tout est lié avec la cicatrisation de ses fourchettes : il suffit d'être patient!
  • Le trot : bonne qualité et une différence sensible par rapport à la veille ; les transitions du trot au pas sont plus équilibrées, moins heurtées, et j'ai retrouvé dans la première foulée de pas la même qualité qu'avant de prendre le trot. Pour ce progrès, je fais le même constat que pour la qualité du pas : la cicatrisation des fourchettes!
  • stabilité à la main : Historico est plus délicat que Gai ; ce n'est pas peu dire! Je suppose que vue sa langue coupée, il est "impressionné" par la main, et n'accepte pas un contact franc. Concrètement, il se conduit avec quelques grammes quand je veux prendre le contact et commencer à "limiter" le jeu horizontal pour s'approcher du ramener. Toutefois, en prenant le temps d'accompagner longtemps sans "limiter", la confiance s'installe et progressivement, il accepte la demande de la main en donnant sa mâchoire. Je l'ai senti plusieurs fois ce matin, et il m'a laissé fermer sa nuque pour donner un angle que j'évalue à une dizaine de degrés. Par contre, cette posture lui est visiblement difficile à maintenir : elle ne perdure pas et je dois poser les rênes sur le cou fréquemment pour qu'il s'étire en descendant son encolure. Je le laisse faire car je vois qu'il a toujours sa nuque ouverte quand il descend le nez à la hauteur de ses genoux.
  • Epaules en dedans : progrès au sens où j'arrive à avoir de bonnes sensations sur un angle de déplacement voisin de 45°, sans altération d'allure, d'équilibre. Dans ces épaules en dedans, la mâchoire reste liante et j'en ai profité pour associer "stabilité à la main, recherche du ramener, mise en main" .
  • Appuyer : il lui faut un temps d'arrêt marqué pour alterner l'épaule en dedans et l'appuyer. Avec du recul je crois que je n'ai pas été très "malin" : je pense qu'il serait plus progressif de lui proposer épaule en dedans pour traverser la route, puis tête au mur le long du bas côté suivant ; puis déplacer les épaules et revenir au côté "initial" par l'appuyer, poursuivre le long du bas côté en "contre-épaule en dedans" puis déplacer les épaule pour mettre la croupe au mur, et recommencer. Il faut être attentif dans ces déplacements latéraux à ne pas "déranger la tête" en fixant la main, mais au contraire la main doit être encore plus délicate dans le fait de s'accorder aux mouvements horizontaux de celle-ci. L'appuyer ne doit pas altérer la qualité de l'allure. Et cela doit être obsessionnel ! Si le moindre "désordre" apparait, il faut impérativement marquer un arrêt sans brusquerie, donner du repos, sentir la bouche, puis celle-ci redevenue "moelleuse", reprendre le mouvement interrompu. Et seulement quand, dans ces conditions, la légèreté à la main se manifeste rapidement, essayer de la retrouver sans passer par l'arrêt. L'astuce consiste à ne pas céder à contraindre en augmentant le contact ou en figeant la main pour faire "céder" car je pense, avec l'expérience que je commence à acquérir que c'est le plus sûr moyen de "verrouiller" la nuque au lieu de lui permettre d'utiliser son jeu sans lequel la mise en main est impossible. Dans ce cas, il n'est plus question de mise en main, mais de mise sur la main. Deux mondes différents, et il faut choisir, ou plus exactement, j'ai choisi ! Toujours est-il que j'essaierai cette forme de progression lors de la prochaine séance de travail en extérieur.
26/01/12
L'accent est mis sur les déplacements latéraux d'après les constats de la veille, sans perdre de vue les objectifs suivants, dans un ordre chronologique particulier :
  • s'assurer de la légèreté à la main
  • réactivité aux jambes
  • rectitude
  • descente des aides

Dans les déplacements latéraux, en abordant les postures séparément, Historico comprend ce qui lui est demandé. Les difficultés sont liées, je crois, essentiellement à la cicatrisation de ses pieds. Il me semble que malgré tout, je dois lui faire aborder régulièrement ce genre de travail pour solliciter et stimuler les pieds. Pour aborder ces difficultés, il faut impérativement s'assurer de la légèreté à la main, de la stabilité à la main en se rapprochant du ramener, et en conservant ses deux premières conditions, s'assurer de la réactivité aux jambes. Dès qu'une de ces conditions n'est plus remplie, arrêter, décontracter, reprendre le mouvement interrompu. La patience et la progressivité des exigences sont les clefs de la réussite !
28/01/12
Même recherche que pour les jours précédents, sur un itinéraire différent, avec Quanelle.
Sur le dur, épaules en dedans qui "provoquent" la cession de mâchoire ; bonne régularité, bons angles de déplacement, bons ports de tête. Contre-changements de main dans les mêmes conditions.
Après ces assouplissements latéraux, "tests" de flexibilité en prenant le trot, avec le plus de liberté possible pour le port de tête et d'encolure : convaincant dans les transitions descendantes pour reprendre le pas sans que sa qualité n'en soit altérée : c'est bon signe quant au fait de prendre de plus en plus facilement appui sur les talons dans la transition. Le trot quand à lui est de bonne qualité me permettant de rester assis, sans contact avec la bouche ce qui n'a aucune incidence sur l'allure.
Par contre, Historico étant très sensible dans cette partie (crainte de la main), le fait de reprendre le contact tout en accompagnant le plus scrupuleusement possible les oscillations horizontales de sa tête, lui fait spontanément "ralentir" l'allure. Plusieurs essais sont nécessaires pour qu'il accepte de trotter en sentant ponctuellement la main sans que l'allure n'en soit changée. Au final, le trot sur le goudron se forme, se régularise, et la main peut sentir la bouche sans que l'allure n'en soit changée. Je crois être sur la bonne voie.

L'état de ses pieds s'améliore de jours en jours. Les fourchettes se comblent du centre du pied vers les glaumes et je crois qu'il va être possible dans la semaine prochaine d'alterner le travail sur un sol souple (carrière ou manège) et dur (route, chemins, etc. ...)